Expertise graphologique judiciaire et détection de faux documents.

Falsification de signatures et faux documents.

L’imitation de signatures manuscrites fait partie de délits les plus répandus, ainsi que des plus simples d’exécution, puisque n’importe qui est en mesure de reproduire frauduleusement un graphisme à l’aide d’un stylo à bille.

On retrouve cette modalité faussaire sur les chèques bancaires, les contrats et transactions commerciales privées, sur les contrats de crédits souscrits en ligne, sur les reconnaissances de dettes ainsi que sur tout document contractuel ou déclaratif susceptible de causer un effet juridique.

La fabrication de faux et l’usage de faux documents touchent à tous les secteurs d’activité humaine et tous les niveaux sociaux.

Certains faux sont devenus même des classiques, comme la subtilisation d’un chèque bancaire chez les parents ou les grands-parents, pour encaisser des petites sommes en général, en imitant la signature du titulaire du compte.

D’autres sont en train de devenir plus fréquents, comme la fabrication de faux testaments olographes, dans le but de détourner total ou partiellement un héritage.

Mais le plus fréquent est sans doute l’imitation de la signature d’un proche avec son consentement. Même autorisée par un conjoint ou un supérieur hiérarchique, l’imitation de signatures reste un délit relavant du Code pénal.

L’intervention d’un expert graphologue ou expert en écritures.

Le métier d’expert graphologue a grandement évolué ces dernières décennies, grâce notamment à l’avancée des nouvelles technologies en matière d’analyse de supports physiques, d’encres et de systèmes d’impression, faisant de l’expertise de documents un complément aussi compatible que nécessaire de la graphologie judiciaire traditionnelle.

Ainsi, l’authentification d’une signature, d’une mention manuscrite n’est plus une question de comparaison morphologique de lettres et de gestes graphiques, mais l’addition de plusieurs techniques d’analyse très poussées, complémentaires, tant au niveau optique que physique, chimique et parfois même numérique des documents.

La science actuelle permet de répondre formellement à des questions autrefois inenvisageables, telle la date de fabrication d’un document, l’identité du faussaire, le type d’impression, la marque et le modèle de l’imprimante utilisé ou le type d’instrument d’écriture utilisé, pour ne citer que les plus récurrentes des tribunaux.

La dernière technique implémentée au protocole d’expertise en écritures et documents est la biométrie du graphisme, un nouvel outil mettant à disposition des experts plusieurs millions de métadonnées concernant la signature d’un individu.

La possibilité de pouvoir apposer sa signature sur un support tactile, procédé très démocratisé dans notre société actuelle, permet de capturer en temps réel multitude de paramètres telle la vitesse scripturale, l’accélération du mouvement graphique, la pression scripturale, les mouvements aériens réalisés avec le stylo, ainsi que de reproduire une signature en trois dimensions sur un écran d’ordinateur.

Ces informations, autrefois indisponibles, font de l’authentification de signatures et de mentions manuscrites, un domaine technique et scientifique, basé sur des méthodes mathématiques, bien plus exacts que l’expertise graphologique traditionnelle à l’œil nu.

Ce pourquoi, l’expert en écritures et documents ou expert graphologue est formé non seulement au niveau graphologique, mais aussi au niveau physique, chimique et numérique, car les camps d’intervention sollicités dans le cadre d’une éventuelle authentification de graphies sont nombreux.